La reine du Connaught a décidé d'envahir l'Ulster, avec une grande armée. Elle souhaite surtout voler un taureau qu'on lui a refusé, car la possession de ce taureau lui permettrait d'être plus riche que son mari le roi, et d'avoir le dernier mot sur une querelle à ce sujet. Voilà pourquoi la Razzia des vaches de Cooley est lancée, déclenchant la chute de la civilisation celte irlandaise, dans une guerre qui raya de la carte de nombreux rois et vaillants guerriers, et rendit l'île vulnérable à toute tentative d'invasion. Car en face d'elle, la reine pensait profiter d'une malédiction frappant les guerriers d'Ulster qui les rendait incapables de se battre. Mais elle se heurte à Cuchulain, jeune guerrier demi-dieu, qui garde la frontière, et résiste jusqu'à ce que les Ulates puisse organiser la fatale grande bataille.
Raconter cette épopée celte relève de l'épopée professionnelle, avec un travail d'adaptation versifiée entrepris auprès de Bruno de la Salle, au sein de l'atelier F451 du CLIO à Vendôme. Ce projet de longue haleine enclenché en 2015 prend forme progressivement depuis 2017, avec des versions en lecture chantée, qui peu à peu mûrissent et deviennent une version récitée et chantée. La quête de cette histoire par des poètes maudit du moyen âge me renvoi à ma propre quête de légitimité, à celle de l'artiste vivant dans le mode contemporain. La résistance du héros principal, la légèreté morale du couple royal, une amitié que le pouvoir ne supporte pas, une autre que l'ambition détruit... il y a tant de miroirs et d'avertissements universels dans cette grande épopée...
La Razzia des vaches de Cooley est un spectacle solo, chanté et accompagné d'une Citole, d'une lyre gauloise, et d'une percussion Irlandaise. C'est l'histoire du cycle de la branche rouge de l'Ulster, dans laquelle se nouent toutes les autres exposées plus tôt. C'est donc un véritable rebutoir pour les conteurs, car il n'y a pas un épisode qui puisse se comprendre sans devoir connaître les récits préalables. Le travail réalisé ne peut donc pas être une simple traduction. C'est une humble tentative de partage d'une sélection d'épisodes tendant un fil dans cette toile d'araignée, pour faire entendre une culture disparue, une magie, une lumineuse lamentation.
Récit, musiques et chants: Guillaume LOUIS
Compagnonnage d'écriture: Atelier Fahrenheit
451, Bruno de la Salle
Jauge : non limitée, public à partir de 10 ans
Durée du spectacle : Formats d'1h, 1h30 et à partir de 2019 un format long de 2h en salle.
Temps d'installation : 2h dans lieu non aménagé
Contraintes techniques minimales: scène 6mx4m, hauteur plafond 2m45, 3 prises 16 A
Extraits